Pourquoi je suis devenu astrologue.
On peut être à même de se demander, qu’est ce qui déclenche une vocation ? Voici donc quelques éléments concernant le pourquoi et le comment de ma démarche.
Je suis né dans la banlieue parisienne dans les années 1950. J’ai vécu les 7 premières années de ma vie dans un hôtel de basse catégorie (aucune étoile en vue !)Dans un décor ressemblant quelque peu à celui des « Misérables ». Peu de confort, juste une chambre où mes parents, ma sœur et moi-même cohabitions dans un espace avoisinant les 12 m².
C’est dans cette ambiance que j’ai vécu mon expérience de croissance et cela m’a quelque peu marqué. Pendant les 8 années suivantes, j’ai expérimenté la vie, confiné dans un petit appartement, sans guère plus de confort. Très tôt j’ai appris à me débrouiller et pour améliorer le quotidien, j’ai souvent été l’un de ces glaneurs de la fin de marché, qui ramassent tant et si bien ce qu’ils trouvent pour remplir leur assiette. Je n’étais pas « miséreux » comme le sont les personnages de romans d’Emile Zola mais je n’étais guère satisfait de mon existence.
À certains moments, j’avoue avoir éprouvé de la honte, non seulement pour mon statut social mais aussi pour mon apparence physique. de maigrichon pendant l’enfance j’étais passé à un aspect rondouillard qui m’a valu pendant toutes mes années scolaires le privilège d’avoir à supporter moqueries, injures et médisances de la part des plus beaux ou mieux nantis. Eh oui ! pour compenser mon malaise intérieur je me gavais de tout ce que je trouvais pour remplir mon estomac, espérant ainsi me sentir mieux !
À cette époque le catéchisme étant obligatoire, j’ai été inscrit d’office. Dés le début j’ai éprouvé une grande admiration pour cet être appelé Jésus. Je lisais et relisais son histoire mais je ne comprenais par pourquoi elle se terminait si mal. Pourquoi cet être si bon avait il été crucifié ?. J’aimais m’imaginer vivre à son époque et oser affronter les romains pour qu’il ne soit pas sacrifié.
J’éprouvais à la fois de la crainte, de l’amour et du rejet pour ce Dieu qui, assis sur son Etoile avait l’air de bien se moquer des pauvres humains ici bas, à tel point qu’il avait même abandonné son fils bien aimé. Une question hantait sans cesse mon esprit « Pourquoi tout cela, pourquoi ces souffrances ? Pourquoi ces différences entre les humains ? »
Pendant des années j’ai fréquenté les misérables, les malades, les pauvres, les émigrés plus ou moins clandestins, les boiteux et autres mal-formés. La honte que j’avais nourrie envers mon corps se transformait parfois en haine. Je n’aimais pas ce vêtement de peau qui ne seyait si mal, je n’aimais ni non nom ; ni mon prénom.
Cette ambiance m’a amené très tôt à m’intéresser à ceux qui s’occupaient des pauvres. Le jour où j’ai vu le film sur Saint Vincent de Paul, j’ai senti les larmes monter en moi. Plus tard, j’ai ressenti la même chose avec François d’Assise et Sainte Thérèse d’Avila. Cependant, je n’avais pas la vocation de devenir un prêtre. J’avais envie de parcourir le monde, d’apporter un peu de paix, de richesse, de nourriture.
A l’âge de 15 ans je suis entré "dans le monde" en tant qu’employé de banque et j’ai vu l’autre côté du miroir mais mon malaise devint encore pire. Je me suis lancé à cœur perdu dans la vie humaine, me suis marié, ait vécu des périodes de disette, de souffrance affective aussi. Si l’argent ne fait pas le bonheur, quand il manque, il provoque bien des malheurs. Cela je l’ai connu et vécu.
J’ai rencontré des êtres pleins de compassion et d’amour, des personne qui comme Sœur Térésa ou l’Abbé Pierre s’occupaient des pauvres, en leur octroyant un toit et de la nourriture. Mais au fond de moi je sentais qu’il manquait quelque chose ! La même chose qui me manquait à moi. L’espoir d’un monde meilleur situé au-delà ne suffisait pas à me remplir de joie.
J’ai eu beaucoup d’admiration pour Coluche et ses restos du cœur, mais là encore je sentais que cela n’était pas encore la solution. Certes, il est fort louable de nourrir les corps affamés et les cœurs d’un peu d’espoir, mais tant que les âmes ne trouvent pas réponse à leurs problèmes, rien ne change vraiment.
J’ai côtoyé ces personnes pleines d’amour, qui s’occupent des pauvres gens, qui encouragent, apportent un peu de chaleur et d’espoir et disent aux plus démunis « un jour, tu verras çà ira mieux » mais ce jour là ne venait jamais.
Un jour j’ai assisté à l’enterrement d’un petit garçon de 6 ans. Ses parents étaient complètement désorientés et se posaient la question « pourquoi ? » Pourquoi ce dieu leur avait il retiré cet enfant, pourquoi donnait il la vie pour la retirer si vite ? Était il donc cruel, inexistant ou indifférent » et les plus compatissants avaient beau dire « vous savez, là où il est, votre enfant est plus heureux, il ne souffre plus »… rien ne pouvait apaiser leur chagrin. Certes avec le temps celui-ci devenait plus discret mais demeurait tapi dans l’ombre comme un ennemi et il suffisait d’une photo pour qu’il resurgisses et provoque à nouveau des larmes amères.
Comment ces gens pourraient il aimer un Dieu qui se comportait ainsi ? telle était ma question et quand j’allais mal, on pouvait me tartiner de paroles d’espoir, cela n’y faisait rien, bien au contraire, cela m’agaçait et ne faisait qu’augmenter mon désarroi et ma colère intérieure.
J’ai vécu pendant des années avec ce questionnement, j’ai consulté maints astrologues et devins pour trouver la réponse mais rien ne me contentait, tout semblait charlatanisme.
La vie m’avait déposé sur le plateau d’un jeu que je n’aimais pas et m’avait obligé à tout apprendre par moi-même. Que ce soit pour apprendre à faire du vélo faire du vélo ou à bricoler, l'existence m'a obligé à faire cela sans aide. ainsi je suis devenu autodidacte, non par volonté, mais par nécessité.
C’est ainsi que j’ai décidé de m’intéresser à l’astrologie afin de découvrir le pot aux roses. J’ai passé des heures, des années, des semaines à étudier, chercher à comprendre, décrypter les données d’un thème. Cela a établi dans mon ordinateur cervical une sorte de nouveau programme, de logiciel, que j’améliorais au fur et à mesure de mon cheminement.
J’avoue avoir envié ces voyantes et devins et autres personnes douées de pouvoirs supranormaux. Mais comme je n’étais pas doté de tels talents, j’ai décidé de me débrouiller par moi-même, et livre après livre, cours après cours, j’ai mis au point cette méthode qui aujourd’hui encore me sert à décrypter les informations contenues dans le thème astrologique.
Je ne prétends pas avoir la solution à toutes mes problématiques, à tous mes obstacles et handicaps mais au moins cela m’a permis d’en comprendre le sens, et de me libérer des vieux engrammes limitatifs et des vieux concepts religieux qui m'incitaient à croire que tout était la volonté de Dieu... que l’enfant qui mourrait en bas âge résultait de la volonté d’un Dieu assis dans les nuages.
Ceci m’a permis de découvrir une autre facette de Dieu, un autre Dieu, un Dieu d’amour, qui nous a créés à son image : bons, aimants, créateurs, immortels. Ce Dieu dont Jésus à tant parlé mais qui n’a pas été reçu par les hommes, cette Force qui réside en chacun de nous.
C’est ainsi que l’astrologie m’ayant apporté des réponses et des solutions, j’ai décidé d’utiliser celle-ci pour aider les personnes qui comme moi, se posaient multiples questions.
Les Grands Mystiques, comme François d’Assise ont apporté un message de pure compassion, en prenant soin des pauvres gens mais si cela était suffisant à cette époque, cela ne l’est plus de nos jours. Si ce monde est devenu une sorte d’enfer ou de purgatoire pour certains c’est parce que les âmes sont encore prisonnières des vieux schémas de l’inconscient collectif. Il ne suffit donc plus de soulager les misères humaines extérieures, la pauvreté, les maladies , les handicaps, encore faut il en comprendre le sens et trouver les clés de libération, la cause des maux engendrés. Compatir en accompagnant les personnes malades vers leur mort prochaine n’est pas une aide suffisante. Car l’âme non libérée de ses vieux schémas est condamnée à revenir encore multiples fois dans des scénarios de souffrance, tant qu'elle n'en a pas découvert la cause profonde.
Alors que faire quand on se trouve face à une personne souffrante d’une grave maladie ? Se contenter de la nourrir d’espoir, de prendre soin d’elles, de lui témoigner de l’amour ? Ou oser aller plus loin et l’aider à découvrir « la cause » de cette douleur. Toutes ces causes qui génératrices d’un corps de doux leurres emprisonnent l’âme dans un corps de douleurs. Où est la véritable compassion ? A-t-on vraiment le droit de ne rien dire, de laisser l’âme dans cette ignorance d’une cause intérieure et antérieure ?
Il ne s’agit point de révéler les détails des vécus passés mais d'aider ) découvrir la cause ayant engendré cet effet (maladie) C'est-à-dire d’apporter un peu de lumière à la conscience. La conscience est énergie, et plus la conscience s’ouvre plus l’énergie afflue.
Ainsi pourrait on imaginer une sorte de resto du cœur nourrissant les corps affamés, pansant les plaies du corps mais nourrissant aussi l’âme de nouveaux paradigmes libérateurs et ainsi rétablir sur terre le Royaume de l’Un, du Dieu d’amour, tel que Jésus l’a révélé.
Les Mystiques se sont penchés sur la douleur physique de Jésus, ils ont compati à ses trois jours de souffrance et cela est fort louable, mais la souffrance physique endurée n'était rien pour lui, comparée à la souffrance morale, psychique résultant de la non acceptation du Message d'amour qu'il à délivré. Son âme était empreinte de tous les doux leurres de l’âme humaine et c’est celle-ci qu’il était venu soulager.
Si l’humanité avait accepté son message, Jésus n’aurait pas eu besoin de vivre la crucifixion. Son message était pardon et libération, il a libéré l’humanité de la Loi du Talion. Mais l’humanité à refusé ce possible et il a du accepter la crucifixion pour qu'enfin l'humanité puisse prendre conscience.
Jésus à enduré ce martyre pendant trois jours ; mais son âme qui fait « Un » avec celle de l’humanité à besoin d’être soulagée. c'est au soulagement de cette douleur qu'il nous est demandé de porter attention.
Après le départ de Jésus, l’Ame du Christ est restée omniprésente en notre monde, sous cette forme appelée Saint Esprit. À chaque fois qu’un humain se libère de son corps de doux leurres, il libère une partie du Corps du Christ. Il donne de l’amour, de la compassion à ce Grand Esprit et Jésus s’en réjouit. Puis par effet de résonance, il continue son ouvrage en rayonnant cet amour. Il devient donateur, généreux, aimant, altruiste, compatissant et peut apporter de l’aide matérielle, de la nourriture, de la chaleur à ceux qui souffrent, sans oublier de leur apporter plus de compréhension, plus de conscience.
Ainsi l’humain « réunifié » voit le Christ en chaque humain rencontré et il unit la parole au geste, l’Amour à la Conscience pour apporter à cette âme enfermée la compréhension nécessaire à sa libération. Le message ne nécessite ni exposé, ni long discours mais simplement la révélation de certaines clés, qui sont latentes et qui ne demandent qu’a être activées. Pour cela il suffit d'être simple, transparent, innocent, spontané et aimant.
Si chacun d’entre nous se doit d’être Initié c’est simplement pour que notre conscience s’ouvre à d’autres possibles et perçoive le plan de l’Un émanant de l’Unité et ensuite transposes les informations reçues et les exprimes naturellement sous la forme adaptée à notre expression, ce peut être un chant, une peinture, un poème ou un thème astrologique.
Sans initiation, rien ne peut se faire. Chacun se doit d’étudier, de chercher, de lier, de relier, de demander à l’Esprit saint une compréhension saine pour l’intellect et le cœur.
Si le cœur suffisait, alors pourquoi tous ces Grands Maîtres se seraient ils évertués tout au long des temps à apporter une connaissance structurelle des mondes invisibles ? Pourquoi tous ces Temples Initiatiques auraient ils été construits si le cœur émotionnel suffisait ? S’il suffisait de dire aux humains en souffrance « c’est la volonté de Dieu ».
S’il en avait été ainsi, il y a belle lurette que notre Terre serait « Amour » puisque tous les dimanches il y a des cérémonies religieuses inculquant cet Amour. Mais que se passe t’il après la Messe ? L’amour reçu pendant la cérémonie ne peut s’actualiser s’il n’est pas accompagné de compréhension générant des actes.
L’intellect est aussi utile que le cœur. Les deux sont indissociables. L’intellect se doit d’être nettoyé des vieux engrammes limitatifs mais le cœur lui aussi doit être nettoyé des vieux schémas liés à un amour émanant juste de sentimentalité, de sensibilité, de sensiblerie et qui, depuis des éons de temps nous fait patauger dans une mélasse émotionnelle religieuse qui ne guérit pas l’âme de l’Humanité mais incite les âmes à revenir à nouveau pour souffrir et souffrir encore et encore !
On peut croire rendre service à une âme en lui donnant de l’amour, de la tendresse, de la compassion, de l’attention mais si on ne lui permet pas de s’ouvrir à d’autres réalités, si on ne l’aide pas à comprendre la cause de ses problèmes, on ne fait que participer à la continuité de son enfermement.
Lorsque j’ai compris cela, j’ai décidé d’utiliser l’astrologie pour aider les âmes à mieux se connaitre, à découvrir certaines clés latentes mais parfois inactives. Je ne suis pas un magicien qui donne des formules magiques, mais simplement un révélateur qui dit « tiens vous avez tel potentiel en vous, désirez vous l’activer ? » Mais la suite n’est pas de mon ressort. Chacun est libre d’appuyer où non sur le bouton activant la clé.
Même si j’ai compris pas mal de choses concernant les structures universelles, je suis bien conscient que j’ai encore beaucoup à apprendre et ce que je sais est bien peu de choses mais cependant est fort utile pour mieux vivre l’incarnation en ce monde. Comprendre l’origine d’un malaise est le premier pas à faire sur le chemin de la guérison et de l’ascension.
Christian Yves – le 20 Février 2017